L’article analyse la stratégie de la Chine dans le secteur des minerais critiques en Afrique, essentiels aux technologies de pointe, à la transition énergétique et à la sécurité nationale. Grâce à des investissements de long terme, la Chine domine non seulement l’extraction minière mais surtout les capacités de raffinage et de transformation, contrôlant la majorité des chaînes de valeur mondiales. En Afrique, cette stratégie s’appuie sur des acquisitions minières majeures, des accords d’approvisionnement, des financements adossés aux ressources et une forte intégration des infrastructures (ports, chemins de fer, énergie). Malgré l’abondance des ressources africaines, le continent reste cantonné à l’exportation de matières premières brutes, avec des bénéfices limités en termes d’industrialisation, d’emplois et de transfert technologique. L’article souligne les déséquilibres de pouvoir, les risques environnementaux et sociaux, ainsi que la dépendance financière accrue. Il examine enfin les réponses africaines émergentes visant à capter davantage de valeur locale et à renforcer la souveraineté économique du continent.

Pouvoir, Ressources naturelles, Éducation, Développement, Or, Coopération, Dialogue, Diplomatie, Sciences sociales, Production de connaissances

L’article démontre que les conflits armés non résolus constituent la principale cause de l’insécurité alimentaire aiguë en Afrique. En 2025, environ 167 millions d’Africains ont été confrontés à des crises alimentaires sévères, un niveau record, dont plus de 130 millions vivent dans des pays en conflit. Plus de 700 000 personnes sont menacées de famine, principalement au Soudan, au Soudan du Sud et au Mali. Les conflits perturbent durablement la production agricole, les marchés, les systèmes de transport et l’accès humanitaire, tout en provoquant des déplacements massifs de populations. L’article souligne que cinq pays — le Nigeria, la RDC, le Soudan, l’Éthiopie et le Soudan du Sud — concentrent près des deux tiers de l’insécurité alimentaire aiguë sur le continent. Il met également en évidence les effets régionaux des conflits, qui se propagent au-delà des frontières, et rappelle que la famine est avant tout une catastrophe d’origine humaine, aux conséquences économiques et sécuritaires durables.

Politique, Ressources naturelles, Sécurité, Conflit, Sécurité alimentaire, Or, Pauvreté, Sécurité humaine, Insécurité, Insécurité alimentaire

Le podcast analyse une étude récente de la Banque africaine de développement (BAD) identifiant douze minéraux jugés critiques pour le développement industriel de l’Afrique. En s’appuyant notamment sur les travaux de Bright Simons, l’analyse remet en question l’importation mécanique des catégories de « minéraux critiques » définies par les pays industrialisés. Un minéral n’est critique qu’au regard des priorités productives d’une société donnée. Pour l’Afrique, les ressources réellement stratégiques sont celles qui soutiennent l’industrialisation, l’agriculture, la construction et la transition énergétique. Malgré une richesse minérale importante, le continent demeure largement cantonné à l’extraction primaire, avec une faible capacité de transformation et de raffinage. Le manque d’investissements dans les études géologiques, l’énergie, la logistique et les technologies limite la valorisation locale des ressources et affaiblit la capacité de négociation des États. L’étude souligne que seule une approche industrielle intégrée, centrée sur la création de valeur ajoutée, permettra de transformer durablement les ressources minières africaines en moteur de croissance inclusive.

Gouvernance, Environnement, Ressources naturelles, Inclusion

Le Bulletin de surveillance pastorale sur la région nord de la Côte d’Ivoire (août–septembre 2025) analyse l’évolution des conditions pastorales dans les régions du Bounkani et du Tchologo durant la période de l’hivernage. Il met en évidence une disponibilité globalement favorable des pâturages et des ressources en eau, soutenue par une saison pluvieuse régulière, bien que des déficits localisés soient observés à Diawala, Nafana et Youndouo. La santé animale est jugée globalement satisfaisante, malgré quelques foyers de maladies dans les zones de forte concentration de bétail. Le bulletin souligne toutefois une insécurité persistante, marquée par des vols de bétail et des incidents localisés, notamment dans le Bounkani. L’arrivée de populations réfugiées en provenance du Ghana accroît la pression sur les ressources pastorales et accentue les risques de tensions. Sur le plan économique, les marchés restent accessibles, mais les termes de l’échange se dégradent dans le Bounkani, traduisant une baisse du pouvoir d’achat pastoral. Le rapport recommande un renforcement de la veille communautaire, du suivi sanitaire et de la coordination transfrontalière.

Pouvoir, État, Élevage, Ressources naturelles, Sécurité, Éducation, Or, Sécurité humaine, Marché, Eau

Le Bulletin de surveillance pastorale n°27 analyse la situation pastorale au Burkina Faso durant la période août–septembre 2025, correspondant au pic de la saison des pluies. Les données issues d’enquêtes de terrain et d’images satellitaires indiquent une bonne disponibilité globale des ressources fourragères et hydriques, avec une couverture végétale comprise entre 60 % et 90 %. La mobilité pastorale est réduite et les concentrations animales sont moyennes à fortes, notamment autour des zones agricoles. Toutefois, des disparités régionales persistent, avec des déficits localisés de pâturages et d’eau, en particulier dans certaines zones de l’Ouest et du Centre. Malgré une baisse générale des prix des céréales et une légère amélioration des prix du bétail, les termes de l’échange demeurent globalement défavorables aux éleveurs. Le bulletin signale également des vols de bétail et des conflits localisés dans des zones frontalières. Il conclut à une situation globalement meilleure que la période précédente, tout en appelant à renforcer la résilience et la prévention des tensions.

État, Pastoralisme, Élevage, Ressources naturelles, Sécurité, Conflit, Éducation, Or, Sécurité humaine, Marché, Eau

Le rapport régional d’Action contre la Faim analyse la production de biomasse végétale au Sahel durant la saison de croissance 2025, à partir de données satellitaires et climatiques. Il montre que l’hivernage 2025 a été globalement normal à excédentaire dans les pays sahéliens, favorisant des productions de biomasse bonnes à très bonnes, supérieures à la moyenne des 25 dernières années, bien qu’inférieures à l’année exceptionnelle 2024. Le Sahel central (Mali, Burkina Faso, Niger) enregistre des excédents marqués, tandis que des déficits localisés persistent à l’ouest du Sénégal, au sud-ouest de la Mauritanie et dans le bassin du lac Tchad. Dans les pays côtiers, la production reste déficitaire malgré une amélioration par rapport à 2024. Le rapport souligne que la vulnérabilité pastorale demeure globalement faible pour la saison sèche 2026, mais que l’insécurité, les restrictions de transhumance et la concentration du bétail limitent l’accès effectif aux pâturages et accroissent les risques de soudure pastorale précoce.

Pastoralisme, Ressources naturelles, Sécurité, Développement, Or, Pauvreté, Sécurité humaine, Vulnérabilité, Production de connaissances, Eau

L’article analyse les avancées et les défis liés à la mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, feuille de route visant à faire de l’Afrique un continent intégré, prospère, pacifique et influent à l’horizon 2063. Structuré autour de sept aspirations majeures, ce programme s’appuie sur des plans décennaux et des projets phares tels que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), le Marché unique africain du transport aérien, le passeport africain ou encore le réseau ferroviaire à grande vitesse. Le premier plan décennal (2014-2023) montre que plus de la moitié des objectifs ont été atteints, notamment en matière d’infrastructures, de connectivité, d’intégration économique et de réformes de visas. Toutefois, des défis persistants demeurent : insuffisance des financements nationaux, inégalités de mise en œuvre entre pays, insécurité régionale et faiblesse des capacités institutionnelles. L’article insiste enfin sur la nécessité d’une appropriation citoyenne et d’un engagement accru de la diaspora pour assurer le succès durable de l’Agenda 2063.

Politique, Parti politique, Économie du développement, Ressources naturelles, Sécurité, Justice, Développement, Or, Sécurité humaine, Eau

L’article analyse la situation macroéconomique récente de la Guinée ainsi que ses perspectives à court et moyen terme, dans le cadre du Rapport sur les perspectives économiques en Afrique 2024 de la Banque africaine de développement. En 2023, l’économie guinéenne a fait preuve de résilience, avec une croissance du PIB estimée à 5,7 %, portée par l’agriculture et le secteur minier, notamment les investissements liés au projet Simandou. L’inflation a reculé, tandis que la dette publique et le déficit budgétaire sont restés conformes aux critères de convergence de la CEDEAO. Toutefois, la vulnérabilité externe demeure, marquée par un déficit courant élevé et une baisse des réserves de change. Les perspectives pour 2024 et 2025 sont globalement positives, malgré un ralentissement temporaire lié aux pénuries de carburant et d’électricité. L’article souligne enfin la nécessité de réformes structurelles et d’une transformation de l’architecture financière mondiale afin de mobiliser des financements durables, renforcer la diversification économique et soutenir la transition vers une croissance inclusive et résiliente.

Gouvernance, Ressources naturelles, Inclusion, Croissance économique

Le bulletin n°34 de la surveillance pastorale au Sahel met en évidence une amélioration globale des conditions pastorales dans la région durant la période août–septembre 2025. Les pâturages et les points d’eau sont généralement disponibles, favorisant un bon état corporel des animaux. Toutefois, des disparités persistent selon les zones, avec une couverture végétale parfois insuffisante ou, à l’inverse, des excès hydriques entraînant des risques d’inondation. Les marchés demeurent globalement accessibles, mais la hausse des prix des animaux et la variabilité des prix céréaliers détériorent les termes de l’échange pour les éleveurs dans plusieurs localités. Sur le plan sanitaire, des foyers de maladies animales et humaines sont signalés, appelant à une vigilance accrue. Enfin, l’insécurité reste préoccupante dans certaines zones, notamment à travers les vols de bétail et la pression supplémentaire exercée par l’accueil de populations déplacées et réfugiées.

État, Élevage, Ressources naturelles, Sécurité, Éducation, Or, Sécurité humaine, Santé, Information, Marché, Eau