Cet article examine les lacunes des programmes de réforme du secteur de la sécurité (RSS) en Afrique, qui se concentrent principalement sur les institutions étatiques sans tenir suffisamment compte des réalités locales. Les auteurs introduisent le concept d' hybridité afin de mieux comprendre l'interaction entre les acteurs étatiques et non étatiques qui influencent la gouvernance de la sécurité sur le continent. Ces acteurs informels, souvent négligés, jouent un rôle crucial dans la régulation de la sécurité et de la justice. L'article critique le modèle étatique dominant d'inspiration occidentale et plaide pour une reconnaissance plus large des normes coutumières et des réseaux de sécurité alternatifs. En adoptant l'hybridité comme outil d'analyse, les décideurs politiques pourraient repenser les politiques de sécurité afin de mieux intégrer ces dynamiques complexes, souvent sous-estimées dans les efforts de réforme. L'article soutient que la reconnaissance et l'adaptation à ces structures de gouvernance hybrides amélioreraient l'efficacité des interventions en matière de sécurité en Afrique.

Politique, Parti politique, État, Ressources naturelles, Sécurité, Paix, Éducation, Or, Sécurité humaine, Institution

Le rapport « La confrérie des chasseurs traditionnels dozos en Côte d'Ivoire : enjeux socio-culturels et dynamiques sécuritaires » de Fahiraman Rodrigue Koné explore le rôle de la confrérie dozo en Côte d'Ivoire, en mettant en lumière ses fondements socio-culturels, son influence sécuritaire et ses implications politiques. Historiquement ancrés dans la culture mandingue, les Dozos ont élargi leur rôle au-delà de la chasse pour devenir des acteurs sécuritaires en raison de l'affaiblissement de l'État à partir des années 1990. Leur collaboration avec les autorités sécuritaires ivoiriennes, bien que non officielles, est ambivalente, oscillant entre protection des populations et accusations d'abus. L'étude analyse également leur impact sur la polarisation politique et ethnique en Côte d'Ivoire. Le rapport souligne enfin la tension entre leur statut traditionnel et leur intervention dans le système sécuritaire formel.

Politique, Parti politique, Ressources naturelles, Sécurité, Justice, Éducation, Or, Sécurité humaine, Social, Société civile

Le 2 décembre 2024, la quinzième législature du Sénégal a été installée, marquée par l'élection d'El Malick Ndiaye à la présidence de l'Assemblée nationale avec 134 voix sur 165. Ancien ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, Ndiaye est membre du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (PASTEF), qui a remporté 130 des 165 sièges lors des élections législatives du 17 novembre 2024, avec 54,97 % des voix. Ce scrutin a enregistré un taux de participation de 49,72 %, légèrement supérieur à celui de 2022 (46,6 %), mais inférieur à la présidentielle de mars 2024 (61 %). Cette mobilisation reflète l'engagement croissant de la jeunesse, représentant près de 38 % des électeurs inscrits. Les résultats traduisent une volonté de rupture et de renouvellement politique, avec une Assemblée nationale plus diversifiée, tant en termes de genre que de parcours professionnels. Cependant, des défis subsistent concernant la représentation effective de toutes les couches sociales et la concrétisation des promesses électorales dans un contexte socio-économique exigeant.

Parti politique, Pouvoir politique, Gouvernance, Élection

En 2024, la Côte d’Ivoire a connu une scène politique mouvementée en vue de l’élection présidentielle prévue en octobre 2025. L’ancien président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro, exilé au Mali après une condamnation à 20 ans de prison pour tentative de coup d’État, a annoncé sa candidature lors d’une allocution en ligne le 31 décembre 2024. Le même jour, le président Alassane Ouattara a déclaré la rétrocession de la base militaire française du 43e bataillon d’infanterie de marine de Port-Bouët aux forces armées ivoiriennes en janvier 2025, marquant un tournant dans les relations de défense avec la France. Par ailleurs, le chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Tidjane Thiam, a exprimé son ambition de transformer le pays en une nation prospère et unie. De son côté, Laurent Gbagbo a affirmé sa détermination à être réinscrit sur les listes électorales pour participer à l’élection de 2025, malgré la perte de ses droits civiques en raison d’une condamnation antérieure. Sur le plan diplomatique, des tensions sont apparues avec le Niger, accusant l'armée ivoirienne de former des dissidents nigériens, allégations démenties par Abidjan .

Parti politique, Pouvoir politique, Gouvernance, Sécurité, Élection

L'article analyse les systèmes de santé en Afrique de l'Ouest et propose des actions pour améliorer leur efficacité. Il a rencontré en avant les progrès réalisés, bien que freinés par des conflits et des crises sanitaires comme Ebola. Les États peinent à financer leurs systèmes de santé, conduisant à des inégalités d'accès aux soins. WATHI recommande cinq axes d'action : renforcer la prévention, former et mieux répartir les professionnels de santé, améliorer le financement du secteur, optimiser la gestion quotidienne des infrastructures de santé et développer la recherche ainsi que la coopération régionale. L'accent est mis sur la nécessité d'un engagement citoyen et politique pour des réformes durables, en tenant compte des ressources limitées des pays concernés.

Politique, Parti politique, État, Ressources naturelles, Éducation, Or, Santé, Sciences sociales, Recherche, Production de connaissances

L’article aborde le problème crucial du chômage des jeunes en Afrique de l’Ouest et propose cinq axes d’action pour y remédier. Il souligne l’importance d’intégrer la création d’emplois dans les politiques publiques, notamment par des incitations fiscales et des critères d’attribution des marchés publics. L’agriculture et l’élevage sont identifiés comme des secteurs clés pour générer des emplois massifs. L’amélioration de l’employabilité des jeunes passe par une réforme de l’éducation et un partenariat avec le secteur privé. Il recommande également une révision des législations du travail pour favoriser un cadre plus souple et inclusif. Enfin, un investissement accru dans la collecte de données sur l’emploi est nécessaire pour orienter les politiques économiques.

Politique, Parti politique, Pouvoir, Ressources naturelles, Justice, Éducation, Or, Recherche, Production de connaissances, Emploi

L'article "La protection des investissements étrangers face aux vulnérabilités au Sahel" d' Issiaka Guindo , doctorant à l'École doctorale de droit de la Sorbonne, examine les défis juridiques et économiques auxquels sont confrontés les investissements étrangers dans le Sahel. Cette région, marquée par l'instabilité politique et l'insécurité, affecte les engagements des États en matière de protection des investissements. Malgré ces difficultés, les flux d'Investissements Directs Étrangers (IDE) n'ont pas été totalement dissuadés, notamment dans le secteur des ressources naturelles comme l'or au Mali et au Burkina Faso . L'article analyse les clauses contractuelles et conventionnelles existantes, notamment la protection pleine et entière sécurité et les clauses de compensation pour pertes , tout en mettant en avant les limites des mécanismes d'exonération des États (force majeure, état de nécessité). L'étude conclut que bien que les dispositifs de protection existants, leur mise en œuvre dans un contexte d'instabilité reste contrastée.

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L'article La salafisation de la société nigérienne face à l'État analyse l'évolution du salafisme au Niger et son impact sur la société et l'État. Depuis le coup d'État de juillet 2023, trois forces majeures se disputent l'influence politique : les militaires, les jihadistes et les salafistes. Ces derniers, bien que moins visibles, ont une influence croissante en diffusant une idéologie religieuse fondamentaliste. L'article retrace l'histoire des relations entre l'islam et l'État au Niger, souligne comment la salafisation a transformé la sphère sociale et publique. Cependant, elle n’a pas encore pénétré directement l’arène politique. Le salafisme se présente comme une alternative aux modèles occidentaux et aux régimes corrompus, attirant notamment les jeunes. L'auteur met en lumière la complexité de la situation et l'ambiguïté des relations entre le salafisme, l'État et les acteurs internationaux​.

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L'article « Lorsque le communautaire influence les pouvoirs publics : les femmes mobilisées en Afrique de l'Ouest » de Larissa Kojoué , publié par le Centre Population & Développement (Ceped, Université Paris Cité – IRD) , explore la manière dont les mobilisations collectives de femmes en Afrique de l'Ouest ont influencé les politiques publiques ces dernières années. À travers plusieurs exemples (Burkina Faso, Niger, Sénégal, Côte d'Ivoire), il a mis en lumière des actions collectives ayant mené à des réformes politiques majeures, notamment la criminalisation du viol, la protection des jeunes filles scolarisées et la lutte contre les violences sexistes. L'article insiste sur le rôle des militantes africaines qui, au-delà des influences internationales, ont façonné leurs propres mouvements avec des revendications adaptées aux réalités locales. Toutefois, il souligne également les défis persistants, tels que la régression des droits sous la pression politique, les crises sécuritaires et l'influence du conservatisme religieux.

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