L'étude explore les défis transnationaux et sécuritaires à Kédougou, région frontalière entre la Guinée, le Mali et le Sénégal, marquée par des vulnérabilités socioéconomiques, des tensions liées à l’orpaillage et des trafics transfrontaliers. Malgré une richesse minière et une diversité culturelle, les populations locales souffrent de marginalisation, exacerbée par un manque d’infrastructures et de formation. L’enquête met en lumière l’importance de la cohésion sociale et de la résilience pour contrer les risques de radicalisation. Elle recommande des stratégies intégrées incluant le développement économique, le renforcement des infrastructures et le dialogue communautaire pour assurer une coexistence pacifique et durable.

Frontière, Sécurité, Conflit, Vulnérabilité, Cohésion sociale

L'article analyse les impacts du retrait des forces internationales et de l'aide au Sahel, exacerbant une crise sécuritaire et humanitaire déjà grave. Les insurgés extrémistes prolifèrent, entraînant des déplacements massifs et une dégradation des services essentiels. L'agriculture, pilier économique de la région, est déstabilisée par le changement climatique et les restrictions des groupes armés, aggravant la pauvreté et alimentant les conflits locaux. Les jeunes, sans perspectives, deviennent vulnérables aux recrutements par des groupes armés ou migrants dangereux. L'article appelle à des approches locales de consolidation de la paix, en intégrant les femmes et les jeunes dans la gestion des ressources naturelles et la résolution des conflits, pour renforcer la résilience des communautés

Sécurité, Paix, Conflit, Extrémisme, Pauvreté, Femmes

Une étude préliminaire menée par le Timbuktu Institute, en partenariat avec la Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté, examine le rôle des femmes dans la prévention et la lutte contre l'extrémisme violent au Mali. Réalisée à Bamako en novembre et décembre 2016, cette recherche souligne que les femmes sont à la fois des victimes majeures et des actrices potentielles essentielles dans ce contexte. Elles subissent des violences telles que les mariages forcés, les viols et les enlèvements, tout en étant en première ligne pour détecter les signes de radicalisation au sein de leurs familles et communautés. Cependant, leur implication dans les processus de prévention et de résolution des conflits reste limitée. L'étude identifie des facteurs socioéconomiques (pauvreté, chômage, analphabétisme) et religieux comme moteurs de la radicalisation. Elle recommande d'élargir les recherches à d'autres régions du Mali, de renforcer les capacités des acteurs étatiques et de la société civile, et d'impliquer davantage les leaders religieux et les femmes dans la promotion de la paix et la lutte contre l'extrémisme violent.

Paix, Conflit, Djihad, Extrémisme, Femmes, Violence

L'article "Contenir l’insurrection jihadiste dans le Parc W en Afrique de l’Ouest" de l'International Crisis Group examine l'emprise croissante des groupes jihadistes dans le Parc W, une réserve naturelle transfrontalière entre le Bénin, le Burkina Faso et le Niger. Ces groupes exploitent les tensions locales liées à l'accès aux ressources naturelles et aux conflits intercommunautaires pour renforcer leur présence. L'article souligne que les stratégies purement militaires sont insuffisantes pour contrer cette menace. Il préconise une approche intégrée combinant sécurité, développement socio-économique et dialogue avec les communautés locales pour restaurer la paix et protéger la biodiversité du parc.

Ressources naturelles, Sécurité, Conflit, Djihad, Menace

L'article de Crisis Group examine les conditions nécessaires pour engager un dialogue avec le Groupe de Soutien à l'Islam et aux Musulmans (GSIM), une coalition jihadiste au Mali. Face à une violence croissante et une impasse militaire, le dialogue émerge comme une option viable pour réduire les conflits. L'article souligne les défis à surmonter, notamment la résistance politique et sociale à négocier avec des groupes exclus comme terroristes. Il insiste sur l'importance d'établir un cadre pragmatique de discussions tout en impliquant les acteurs locaux et internationaux. Le dialogue pourrait permettre d'aborder les revendications locales, d'améliorer la gouvernance et de restaurer une stabilité durable au Mali.

Paix, Conflit, Terrorisme, Dialogue, Crise

L'article « Le Sahel central, théâtre des nouvelles guerres climatiques ? » examiner l'impact du changement climatique sur les conflits dans cette région. Il souligne que les variations climatiques perturbent les systèmes agropastoraux, exacerbent les tensions entre agriculteurs et éleveurs. Ces transformations entraînent une compétition accumulée pour des ressources naturelles de plus en plus rares, intensifiant les conflits locaux. L'article met en évidence l'exemple du centre du Mali, où ces dynamiques ont conduit à une escalade de la violence. Pour atténuer ces tensions, il recommande une meilleure régulation de l'accès aux ressources naturelles et une adaptation des pratiques agricoles aux nouvelles réalités climatiques.

Changement climatique, Ressources naturelles, Conflit, Violence

L'article "Cameroun : réexaminer le 'statut spécial' des régions anglophones" de l'International Crisis Group analyse l'inefficacité du statut spécial accordé en 2019 aux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun pour résoudre la crise séparatiste. Ce statut, censé offrir une autonomie accrue, a été mis en place de manière unilatérale par le gouvernement central, sans consultation approfondie des populations locales, ce qui a conduit à une mise en œuvre limitée et à un contrôle persistant de Yaoundé. L'article recommande de réformer ce statut spécial en adoptant une approche inclusive et consensuelle, impliquant les acteurs locaux et les groupes de la société civile, afin de mieux répondre aux aspirations des populations anglophones et de favoriser une paix durable.

Pouvoir local, Gouvernance, Sécurité, Paix, Gestion de crise, Violence politique

La crise alimentaire au Sahel, exacerbée par les conflits armés, menace plus de 10,5 millions de personnes au Burkina Faso, au Mali, au Niger et en Mauritanie. La période de soudure, entre les récoltes, est particulièrement critique, car les stocks alimentaires sont au plus bas. Les violences forcent les populations à fuir, les entraînent à cultiver leurs terres, ce qui réduit la production agricole. Par exemple, dans la région de Liptako-Gourma au Mali, 80 % des terres cultivables ont été perdues dans plus de 100 villages. Au Burkina Faso, des provinces comme le Yatenga et le Loroum ont enregistré des pertes de rendement allant jusqu'à 90 %. Le CICR appelle à une collaboration entre les acteurs du développement, les gouvernements et les organisations humanitaires pour trouver des solutions innovantes afin de renforcer les systèmes existants et aider les populations à sortir de leur dépendance à l'aide humanitaire.

Conflit, Gestion de crise, Sécurité alimentaire, Crise alimentaire