Le rapport « Repenser le handicap au Sénégal : Analyse des normes et discours sur le handicap » du Dr Annick Nganya Tchamwa et Pr Abdou Salam Fall analysent les représentations sociales du handicap au Sénégal à travers une étude qualitative utilisant le logiciel Nvivo. Il met en lumière les constructions sociales et culturelles qui influencent la perception du handicap, souvent assimilée à des croyances mystiques ou des transgressions des normes sociales. L'étude explore également les formes de discrimination et de stigmatisation, notamment dans la religion, la famille, l'accès aux services sociaux et l'emploi. Les personnes en situation de handicap font face à de nombreux obstacles, notamment une exclusion institutionnelle et des difficultés d'insertion sociale et matrimoniale. Cependant, l'article souligne également les stratégies de résilience mises en place, comme l'acceptation de soi et la participation communautaire.

Pouvoir, Inégalité, Genre, Ressources naturelles, Justice, Éducation, Famille, Or, Social, Discrimination, Handicap

L'article "Insurrection jihadiste et économies illicites autour du Parc du W (Bénin)" de Aziz Mossi et N'koué Emmanuel Sambieni explorent la montée du jihadisme au nord du Bénin et son lien avec les économies illicites. Il met en lumière les facteurs sociaux et économiques qui entraînent cette insécurité, notamment le chômage des jeunes, la marginalisation des communautés pastorales et la précarité des services de sécurité. Les groupes armés exploitent ces vulnérabilités pour s'implanter et financer leurs activités via des trafics de bétail, d'or, de médicaments et de carburant. Le Parc W sert de refuge stratégique, offrant aux jihadistes un terrain propice à l'entraînement et aux échanges clandestins. Les auteurs analysent également la réaction des autorités béninoises, marquée par une militarisation croissante et des tentatives de contrôle des espaces sensibles. L'étude souligne la nécessité d'une approche intégrée, combinant développement socio-économique et renforcement de la sécurité.

Politique, Parti politique, Ressources naturelles, Sécurité, Éducation, Or, Sécurité humaine, Social, Recherche, Production de connaissances

Dans l'entretien intitulé "L'État doit mettre les moyens nécessaires pour la recherche", le Dr Hamidou Lazoumar Ramatoulaye, médecin épidémiologiste et chercheure au Centre de recherche médicale et sanitaire (CERMES) du Niger, souligne l'importance cruciale du financement adéquat de la recherche pour le développement national. Elle met en avant le rôle essentiel de la recherche dans l'amélioration des systèmes de santé et la promotion du bien-être des populations. Le Dr Ramatoulaye insiste sur la nécessité pour l'État d'investir davantage dans les infrastructures de recherche, la formation des chercheurs et la création de partenariats avec des institutions internationales. Elle plaide également pour une meilleure valorisation des résultats de la recherche afin qu'ils puissent être appliqués concrètement dans les politiques publiques et les pratiques médicales. Selon elle, sans un engagement fort de l'État dans le soutien à la recherche, il serait difficile de relever les défis sanitaires auxquels le Niger est confronté.

Gouvernance, Santé, Recherche, Financement

Cet article examine les lacunes des programmes de réforme du secteur de la sécurité (RSS) en Afrique, qui se concentrent principalement sur les institutions étatiques sans tenir suffisamment compte des réalités locales. Les auteurs introduisent le concept d' hybridité afin de mieux comprendre l'interaction entre les acteurs étatiques et non étatiques qui influencent la gouvernance de la sécurité sur le continent. Ces acteurs informels, souvent négligés, jouent un rôle crucial dans la régulation de la sécurité et de la justice. L'article critique le modèle étatique dominant d'inspiration occidentale et plaide pour une reconnaissance plus large des normes coutumières et des réseaux de sécurité alternatifs. En adoptant l'hybridité comme outil d'analyse, les décideurs politiques pourraient repenser les politiques de sécurité afin de mieux intégrer ces dynamiques complexes, souvent sous-estimées dans les efforts de réforme. L'article soutient que la reconnaissance et l'adaptation à ces structures de gouvernance hybrides amélioreraient l'efficacité des interventions en matière de sécurité en Afrique.

Politique, Parti politique, État, Ressources naturelles, Sécurité, Paix, Éducation, Or, Sécurité humaine, Institution

Le rapport « La confrérie des chasseurs traditionnels dozos en Côte d'Ivoire : enjeux socio-culturels et dynamiques sécuritaires » de Fahiraman Rodrigue Koné explore le rôle de la confrérie dozo en Côte d'Ivoire, en mettant en lumière ses fondements socio-culturels, son influence sécuritaire et ses implications politiques. Historiquement ancrés dans la culture mandingue, les Dozos ont élargi leur rôle au-delà de la chasse pour devenir des acteurs sécuritaires en raison de l'affaiblissement de l'État à partir des années 1990. Leur collaboration avec les autorités sécuritaires ivoiriennes, bien que non officielles, est ambivalente, oscillant entre protection des populations et accusations d'abus. L'étude analyse également leur impact sur la polarisation politique et ethnique en Côte d'Ivoire. Le rapport souligne enfin la tension entre leur statut traditionnel et leur intervention dans le système sécuritaire formel.

Politique, Parti politique, Ressources naturelles, Sécurité, Justice, Éducation, Or, Sécurité humaine, Social, Société civile

L'article "Crise sécuritaire, mobilité forcée et stratégies de survie et de résilience des femmes déplacées internes de la commune de Kaya, Burkina Faso" d' Ousmane Diallo (Université Joseph KI ZERBO de Ouagadougou) analyse l'impact de la crise humanitaire au Burkina Faso sur les femmes déplacées internes. Depuis 2019, l'insécurité croissante a contraint plus de 1,85 millions de personnes à fuir leurs foyers. L'étude examine comment les femmes déplacées internes de Kaya s'adaptent à cette précarité en exploitant les opportunités économiques locales. Grâce à une approche qualitative et quantitative, elle met en évidence les stratégies de résilience déployées : activités commerciales, orpaillage, ramassage de matériaux, travaux agricoles et formation professionnelle. Ces femmes, souvent chefs de ménage, sont confrontées à de multiples défis mais développent des initiatives pour assurer la survie de leurs familles malgré l'insuffisance de l'aide humanitaire.

Genre, Ressources naturelles, Sécurité, Éducation, Or, Sécurité humaine, Social, Sciences sociales, Recherche, Production de connaissances

Dans cet article, le Dr Adamou Lagaré souligne l'importance des financements nationaux pour la recherche scientifique au Niger. Il affirme que disposer de tels financements permettra aux chercheurs de se concentrer davantage sur les priorités nationales spécifiques, plutôt que de s'aligner sur les agendas des bailleurs de fonds internationaux. Le Dr Lagaré a mis en évidence que les financements externes sont souvent orientés vers des thématiques qui ne correspondent pas toujours aux besoins locaux. Il plaide ainsi pour une augmentation des investissements nationaux dans la recherche, afin de renforcer l'autonomie scientifique du pays et de mieux répondre aux défis sanitaires et socio-économiques du Niger .

Recherche, Production de connaissances, Politique publique, Autonomie scientifique

L'article intitulé « Le rôle des institutions coutumières dans la construction de la résilience des jeunes face à la violence » explore comment les structures traditionnelles en Afrique subsaharienne contribuent à renforcer la résilience des jeunes contre la violence. Les auteurs soulignent que les politiques actuelles se concentrent souvent sur les jeunes impliqués dans la violence, négligeant la majorité qui choisit des voies pacifiques. Cette focalisation peut perpétuer des stéréotypes négatifs sur la jeunesse africaine. En examinant les raisons pour lesquelles la plupart des jeunes ne basculent pas dans la violence, l'étude met en évidence le rôle crucial des institutions coutumières dans la prévention et la médiation des conflits. Ces structures traditionnelles offrent des mécanismes de soutien et de résolution de conflits adaptés aux contextes locaux, favorisant ainsi la cohésion sociale et la paix. Les auteurs appellent à une reconnaissance et à une intégration accrues de ces institutions dans les stratégies de prévention de la violence.

Sécurité, Conflit, Violence politique, Éducation, Médiation, Sécurité humaine, Violence, Coutume, Dialogue, Production de connaissances

L'article intitulé « Le rôle des institutions coutumières dans la construction de la résilience des jeunes face à la violence » explore comment les structures traditionnelles en Afrique subsaharienne contribuent à renforcer la résilience des jeunes contre la violence. Les auteurs soulignent que les politiques actuelles se concentrent souvent sur les jeunes impliqués dans la violence, négligeant la majorité qui choisit des voies pacifiques. Cette focalisation peut perpétuer des stéréotypes négatifs sur la jeunesse africaine. En examinant les raisons pour lesquelles la plupart des jeunes ne basculent pas dans la violence, l'étude met en évidence le rôle crucial des institutions coutumières dans la prévention et la médiation des conflits. Ces structures traditionnelles offrent des mécanismes de soutien et de résolution de conflits adaptés aux contextes locaux, favorisant ainsi la cohésion sociale et la paix. Les auteurs appellent à une reconnaissance et à une intégration accrues de ces institutions dans les stratégies de prévention de la violence.

Sécurité, Violence politique, Éducation, Sécurité humaine, Violence, Coutume, Menace, Sciences sociales, Production de connaissances, Institution